Lors du barbecue de l’AMCT, l’association Alsace Medina
County Texas à l’étang de Blodelsheim, deux personnes se
sont partagé la vedette : l’inusable Justin Jungman, présent
pratiquement toutes les années, et Teresa Tschirhart.
Les Tschirhart étaient partis d’Oberentzen Niederentzen en
1844. Ils se sont établis à Castroville, après être passés
par San Antonio. Dans leur descendance figurent Ralph «
Blacky » et Annette Tschirhart, auteurs du dictionnaire
alsacien – américain. Ralph a été l’un des promoteurs des
relations entre l’Alsace et la petite Alsace du Texas. Ralph
et Annette ont eux-mêmes eu, entre autres, un fils, Billy,
qui s’est marié avec Alfrene, laquelle lui a donné six
enfants, Teresa étant la deuxième.
On était très pratiquant chez les Tschirhart, et musicien
également. Dès son plus jeune âge, Teresa a pu faire du
piano. Mais, à 10 ans, elle a eu sa première guitare. Dès
lors, elle a abandonné le piano. Elle chantait le dimanche à
l’église, et jouait dans les orchestres d’école, non pas de
la guitare, mais du baryton.
En 1993, elle s’est produite pour la première fois dans un
hôtel de San Antonio, avec un trio formé par elle-même, son
premier mari, Tony, bassiste, et un violoniste, Paul. Le
bouche à oreille a bien fonctionné et le New Republic
(c’était le nom du groupe), s’est beaucoup produit dans les
hôtels, les ranches, au Texas et au Mexique. Tony est parti,
un nouveau bassiste mexicain l’a remplacé et le groupe a
pris le nom de Dady Rabbit. En 1993, il avait été invité par
Gilbert Hadey. Il a joué au Hilton à Strasbourg et est passé
sur France 3.
Sur la terre de ses ancêtres
En mars 2002, le groupe avait été retenu pour agrémenter la rencontre
entre le président Bush et le premier ministre britannique
Tony Blair au ranch des Bush. . Ce n’est pas
la première fois que Teresa est venue en Alsace. La première
fois c’était en 1979. elle était venue avec parents et
grands-parents retrouver la terre de ses ancêtres. La
dernière fois, c’était en 2004.
Cette fois-ci, elle est
venue sans sa guitare. Pour un voyage de noces, ça se
comprend. D’autant qu’elle a quelque peu levé le pied et
pris un peu de recul par rapport à la chanson. Maintenant,
elle chante essentiellement lors d’engagements privés. Et
toujours de la musique country avec influence de la Nouvelle
Orléans.
Ensisheim, elle y tient. « J’ai vu la Suisse,
l’Italie, l’Autriche. Mais c’est ici le meilleur. » Elle est
heureuse de revoir ses amis, de leur présenter son nouveau
mari, Robert Saunders, importateur de bière au Texas et élu
démocrate de cet état pour lequel il a déjà effectué une
mission d’enquête en France sur les trains à grande vitesse.
À l’heure qu’il est, Teresa est repartie vers le Texas, via
Paris. Mais, une chose est certaine, elle reviendra à
Ensisheim « sa deuxième maison », où Monique Herscher
l’attend d’ores et déjà de pied ferme.
Jean-Marie Schreiber L'ALSACE.fr / Guebwiller / le
18/10/2009